Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/194

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me troubler, et qui possédait, en dépit de moi, toutes mes affections.

Adrien nous quitta le troisième jour comme il l’avait dit, me laissant avec confiance auprès d’une sœur qui exerçait un grand empire sur lui. Le séjour des eaux était devenu encore plus brillant. Une foule d’étrangers accourait grossir le nombre des buveurs, et les promenades, les fêtes se succédaient rapidement. Nous n’en faisions pas toujours partie à cause de la mauvaise santé de madame Duperay, mais Félix ne nous négligeait point, et nous le voyions presque tous les jours. Je n’osais plus le questionner depuis la dernière fois. J’avais tout lieu de croire qu’il avait écrit notre conversation, et je tremblais que Léon n’apprît enfin mon secret.