Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/219

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vait plus l’air de me traiter comme un enfant. Ah ! que sans Léon j’aurais été heureuse ! Car, je le soutiens, sans lui, j’aurais su vaincre l’éloignement que j’avais pour Adrien, et le bonheur de mon oncle m’eût dédommagée de tout ; mais un penchant irrésistible avait bouleversé mes idées, et je n’étais plus qu’une victime épouvantée du sacrifice.

Madame Duperay arriva un matin dans ma chambre avec une lettre à la main. « Voici, dit-elle un article qui vous regarde, lisez, Albertine ; mon frère, impatient de vous revoir, me charge de vous faire part de la contrariété qu’il éprouve. »

Je pris la lettre, et je lus le passage suivant qui m’était adressé.