Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/225

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quand elle était présente, de répéter que Paris était le centre du goût et des plaisirs ; et son éloquence ne tarissait plus quand il s’agissait de faire l’éloge de la capitale.

Un matin que j’étais seule, mon oncle venant de partir pour la chasse, elle entra dans ma chambre, et me fit part des inquiétudes de sa sœur, madame d’Ablancourt.

Cette dame, d’après plusieurs lettres de son fils, craignait qu’il ne fut épris de quelqu’Italienne. Il s’expliquait en homme qui avait pris son parti. Elle connaissait son fils, et savait bien que, s’il avait fait un choix, rien ne pourrait le ramener au projet qu’elle avait arrêté. Elle s’affligeait du voyage d’Italie, et redoutait le caractère de madame de Séligny, femme hautaine et vindicative,