Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nos plans. D’abord, il me semble que je suis la tierce personne qui doit prévenir M. de Saint-Albe de la demande que vous voulez lui faire. Je lui en ai déjà parlé indirectement, et cela n’a pas eu le succès que je désirais ; mais à présent j’aborderai franchement la question. Vous êtes ici, votre présence peut faire des miracles ; vous parlerez, et je me flatte qu’on vous écoutera. « N’y consentez-vous pas ? me dit Léon. — Oui, je mets en vous toute mon espérance. » Il parut satisfait de ma réponse, et nous songeâmes qu’il était prudent de nous séparer pour n’être pas surpris. Il me dit en me quittant : « Chère Albertine, ayez du courage, ne vous croyez engagée qu’avec moi, et résistez à tout ce qu’on voudra tenter pour me