Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/257

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et le reçut armé de toutes pièces.

Après les complimens d’usage, Léon lui dit avec franchise : « Je suis si pressé de vous ouvrir mon cœur, que je passerai sans préambule au sujet sur lequel vous savez que je vous ai demandé un moment d’entretien. L’oncle de mademoiselle de Saint-Albe va me connaître tout entier, et juger de la sincérité de mes sentimens. J’adore votre aimable nièce, et une douce sympathie augmente encore mon attachement. J’ai trouvé en elle la compagne de ma vie, et je n’en aurai jamais d’autre. Je sais qu’un double obstacle semble nous séparer : on dit qu’elle est promise, et que j’ai des engagemens ; mais ces liens de part et d’autre sont de nature à devenir nuls ; on est autorisé à les rompre