Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/42

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Albe : je dis à M. de Saint-Albe, car il ne jugeait pas nécessaire de me consulter dans cette affaire ; me regardant comme un enfant, et s’estimant seul en état de me trouver le mari qu’il me fallait, c’est-à-dire un honnête homme, capable de bien administrer et conserver sa fortune ; croyant me favoriser assez en me nommant son héritière, nom qu’il prononçait souvent depuis la désobéissance de son neveu.

Ce titre d’héritière d’un domaine considérable éveilla les prétentions de plusieurs partis des environs. On fit des demandes de mariage. Mon oncle, difficile, non pour moi, mais pour sa terre, sur le choix d’un propriétaire à nous donner, ne fut content de personne, renvoya tout le monde ; et son impatience aug-