Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/52

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mon oncle ! c’était une puérilité méprisable aux yeux de M. de Saint-Albe : son opinion était qu’une honnête femme s’accoutume tôt ou tard à vivre avec un galant homme. Je renouvelais le serment de lui obéir, et je répétais : « Puisque je n’en aime pas un autre, ne détruisons pas le bonheur de deux familles. »

Tout était ordonné dans le château pour une noce qui devait se célébrer dans quinze jours, lorsque madame Desmousseaux, dont la santé était très-délicate, comme je l’ai déjà dit, tomba malade des fatigues que lui donnèrent les arrangemens de sa maison pour le mariage de son fils bien-aimé.

M. Desmousseaux le père, homme scrupuleux sur les choses d’étiquette, nous annonça le danger où était sa