Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/61

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donnait la main pour me dire du ton le plus gracieux : « À quoi, dois-je attribuer la surprise que je vous ai causée tout à l’heure. Mademoiselle ? serais-je assez heureux pour être connu de vous ? » Je restai pétrifiée. J’aurais parié qu’il ne m’avait pas remarquée, et je rougis en répondant que je croyais parler au baron d’Ablancourt, neveu de madame de Genissieux. « Vous avez deviné juste, répliqua-t-il vivement, et je suis enchanté de cette agréable rencontre. — Oui, dit son ami, elle est d’un bon augure pour le voyage que nous allons entreprendre. »

Nous approchions de la maison de madame de Genissieux, et je courus lui annoncer l’arrivée imprévue de son neveu. Elle se précipita