Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/84

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vre. Elle me demanda. Son fils tout en alarmes accourut chez mon oncle, et me prenant par la main : « Venez, Albertine, me dit-il les yeux baignés de pleurs, venez embrasser ma mère, la vôtre ! Elle est bien mal et veut vous voir. » Je frémis, je devins pâle, je n’avais pas la force de marcher : Adrien me soutint et me conduisit au chevet du lit de sa mère. Elle était entourée de ses enfans et de son mari. Aussitôt qu’elle m’aperçut, elle dégagea une de ses mains que tenait sa fille aînée, et me la tendant avec sensibilité : « Chère Albertine, chère fille, dit-elle, en serrant la mienne, recevez la bénédiction de votre mère, rendez mon fils heureux, et je meurs tranquille. »

Ce spectacle, les larmes, les san-