Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/91

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de son village, et nous la pleurâmes sincèrement ensemble.

« Je ne suis pas contente de vous, dit-elle en me regardant, vous êtes changée. Que devient Adrien ? Savez-vous que mon neveu le trouve plein de bonnes qualités. Il croit qu’il vous aime beaucoup, mais il ajoute que vous le traitez froidement, et que, s’il était à sa place, votre indifférence le rendrait le plus malheureux des hommes. » Mon excessive rougeur, mon air embarrassé, firent croire à madame de Genissieux que je m’offensais de la remarque de Léon, et elle reprit à l’instant : « Soyez tranquille, je l’ai bien convaincu qu’il avait tort, et il croit à présent que vous aimez Adrien de tout votre cœur. — Il le croit ? repliquai-je. — Oui, ma chère, me ré-