Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/92

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pondit-elle étonnée. » Je m’aperçus de ma faute, et je répétai : « Il le croit, et qu’importe, Madame ? — Vous avez raison, s’écria-t-elle, cela vous est très-indifférent ; c’est moi qui ai tort de vous en parler : mais laissons ce sujet, et songeons à la commission dont mon neveu m’a chargée auprès de vous. — Auprès de moi ! — Oui, ma chère amie. Léon est un homme charmant, un homme du monde ; il en connaît tous les usages. Il est impatient de vous revoir ; c’est tout simple, il sait que je vous aime : mais il craint d’être indiscret ; dans ces chagrins de famille, dans ce deuil général, il n’ose pas venir au château. Recevez donc tous ses vœux pour votre bonheur, et sa visite quand vous voudrez. — Je balbutiai : Je serai… Mon oncle sera