Page:Gazette des Beaux-Arts, vol 32 - 1904.djvu/362

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moindre trace de la plus discrète retouche, voire de la plus élémentaire réparation.

La reproduction qui accompagne ces pages, et où M. Jamas fait preuve de goût très sûr et d’un art très savant, nous dispense de décrire le tableau, dont la composition se recommande à la fois par l’heureuse conception du thème principal et par l’intéressante diversité des motifs secondaires. Nous nous contentons de compléter la reproduction par l’échantillonnage des colorations de l’original.


LA VIERGE ET L’ENFANT
PANNEAU CENTRAL D’UN TRIPTYQUE ATTRIBUÉ À GÉRARD DAVID
(Musée de Lille.)

La chevelure de la Vierge est d’un blond foncé fileté d’or jaune aux saillies des boucles. Sa robe de dessous doublée de noir, qui n’apparait que sur la poitrine et vers l’extrémité de la jambe gauche, est teinte d’un bleu vert très sombre ; celle de dessus offre un superbe cramoisi clair qu’accompagnent heureusement l’or, les perles et les pierreries du galon ; le même rouge apparaît sur manteau finement passementé d’or ; le fermoir est d’or rehaussé de gemmes et de perles. Les cheveux de l’enfant rappellent en plus clair ceux de sa mère. Sa tunique est d’un blanc qui tire sur le