Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 1.djvu/193

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homme ou une femme au cœur vide et chancelant, elle se jette dans ce cœur, qui se remplit d’amertume pour la moindre chose, pour la nourriture, pour une parole, pour un accident, pour un ami, pour une dette, ou d’autres vanités semblables. L’égalité d’âme, au contraire, est puissante et forte ; elle a une grande vertu ; toujours à l’aise, elle est dans la paix, se réjouissant et glorifiant Dieu en tout temps et avec douceur. L’inquiétude et l’Esprit saint ne peuvent demeurer dans le même vase ; comment cet esprit de douceur habiterait-il avec l’esprit de malice ? Il se retire, et alors, vide de l’Esprit saint, l’homme se remplit d’esprits méchants ; les pensées mauvaises l’aveuglent. Laissez donc l’inquiétude et vivez dans l’égalité d’âme.


VI.


« Lorsqu’il viendra dans votre cœur, le bon ange vous parlera de la justice, de la pureté, de la chasteté, de la bienfaisance, du pardon, de la charité, de la piété ; il le remplira d’une douceur ineffable ; il vous donnera la paix. L’ange mauvais vous amènera, au contraire, l’inquiétude et l’amertume ; il ne vous parlera que de richesses, de festins, d’honneurs, de tout ce que vous n’avez point. Repoussez ces suggestions perfides ; écoutez votre bon ange.


VII.


« Il faut craindre Dieu, il ne faut pas craindre le démon ; Dieu seul est fort, le démon n’a aucune force ; qui craint Dieu est plus fort que lui.


VIII.


« Vous devez non-seulement vous abstenir de tout mal, mais encore faire le bien et pratiquer toutes sortes de bonnes œuvres.