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teurs qui ont écrit dans cette langue. Nous avons évité le commentaire et la paraphrase, pour ne faire dire à l’écrivain que ce qu’il dit en effet, et nous renfermer dans les limites de la plus sévère précision. Une grande difficulté se présentait parfois, c’était une sorte de redondance, l’auteur se repliant souvent sur la même pensée pour la faire mieux entrer dans l’esprit. Nous n’avons pas cru que ce fût une raison pour le mutiler, mais une nécessité de varier l’expression.

Le sens n’était pas toujours facile à saisir ; pour nous en assurer, nous avons consulté les notes des commentateurs les plus habiles et mis à profit la sagacité et l’érudition des amis les plus éclairés. Une fois en possession du sens, nous avons tâché de lui donner une allure franche et naturelle, de manière à ne pas faire sentir au lecteur le travail qu’il nous avait coûté pour l’exprimer ; et s’il se faisait sentir quelquefois, on nous le pardonnera en faveur de l’exacte fidélité dont nous nous sommes fait une loi. Nous osons le dire ici, le travail était d’autant plus difficile que le terrain est entièrement neuf, et qu’il était presque partout à défricher. Les anciens auteurs classiques ont été souvent traduits ; quelques-uns ont eu pour traducteurs des écrivains très-habiles ; plusieurs ouvrages des Pères du quatrième siècle ont eu en partie cet avantage ; mais