Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 1.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lins que vous avez recueillis, les pauvres que vous avez soulagés, les infirmes et les vieillards auxquels vous avez donné asile, les jeunes lévites instruits par vos leçons et vos exemples. C’est avec cette armée que vous avez combattu pour la cause de Dieu et de son Église. « Je suis fort quand je suis faible, » disait saint Paul ; et c’est dans ce qu’il y a de plus humble, de plus faible et de plus infirme que vous avez trouvé votre force.

Combien cette résignation, cette confiance calme ont été justifiées par les événements ! La vérité s’est fait jour à travers tous les obstacles, les erreurs se sont dissipées, les préjugés se sont évanouis, les mensonges ont été confondus, la calomnie a été réduite au silence. Tout a marché autour de vous vers la réparation ; le lieu saint purifié a été rendu aux vœux des fidèles, la foule des Chrétiens a rempli les temples du Seigneur, les œuvres de charité que vous avez inspirées ont trouvé un noble et fervent concours. Vous avez opposé au mal de puissants remèdes. À côté des enseignements d’une philosophie menteuse vous avez élevé au sein de cette capitale, et en face des chaires publiques, une chaire où des orateurs chrétiens ont répandu la vérité au milieu de la jeunesse française, attirée en foule par la beauté de la doctrine sainte dont ils ont été les dignes interprètes. Rien n’a manqué, Monseigneur, au triomphe de la divine religion dans laquelle vous aviez mis votre confiance, le mal n’a servi qu’à manifester la gloire de cette toute-puissance qui punit Aman