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de mourir, je puis vous assurer qu’il n’y a point de salut pour eux ni pour les descendants d’Abraham qui vivent selon la loi et meurent sans avoir cru en Jésus-Christ, je parle surtout de ceux qui ont blasphémé et blasphèment encore contre lui dans leurs synagogues. Mais s’ils le confessent avant leur mort, ils seront assurément sauvés et préservés des feux éternels. Car, dans sa bonté, dans sa miséricorde dont les trésors sont infinis, comme le dit Ézéchiel, Dieu met le pécheur pénitent au même rang que le juste qui a vécu sans péché : il n’en est pas ainsi de celui qui passe des voies de la piété et de la justice dans celles du crime et de l’impiété, Dieu ne le distingue plus du pécheur, de l’homme injuste et impie. C’est pourquoi notre Seigneur Jésus-Christ nous dit : « Je vous jugerai selon les voies où je vous aurai surpris. »

XLVIII. — Nous savons, dit Tryphon, ce que vous pensez sur ce point ; reprenez la discussion où vous l’avez laissée, et tâchez d’en finir. Vous me paraissez soutenir un paradoxe singulier et qui ne peut s’appuyer d’aucune preuve. Quoi ! vous prétendez que votre Christ est Dieu, qu’il a existé avant les siècles, qu’il a bien voulu naître, s’incarner, et qu’il s’est fait homme sans être né de l’homme. Ce n’est pas seulement un paradoxe qui choque toutes les idées reçues, mais encore une absurdité.

— Oui, je sais que cette doctrine doit paraître étrange à ceux d’entre vous qui ne veulent ni comprendre, ni suivre la parole de Dieu, et qui n’écoutent d’autre voix que leurs docteurs. C’est le reproche que Dieu vous fait lui-même. Quand je ne pourrais vous démontrer que Jésus-Christ est le fils de Dieu créateur de toutes choses, qu’il existe avant les siècles, qu’il est Dieu lui-même en même temps qu’il est homme né d’une vierge, il n’en resterait pas moins démontré qu’il est le Christ de Dieu. Après vous l’avoir prouvé comme je l’ai fait, si je ne vous démontrais pas aussi clairement ce que je viens d’ajouter, c’est-à-dire qu’il a précédé les siècles, qu’il a voulu prendre une chair, se faire homme et tout souffrir pour obéir à la volonté de son père, tout ce que vous pourriez dire, c’est que je me trompe sur ce point, mais vous ne pourriez vous refuser à re-