ventée par les hérétiques, ni le dieu de la fabrique de Marcion, ni les trente Plerums des Æons, vaine imagination, comme nous l’avons fait voir, ni leur Bythus, ni leur Proarque, ni leurs cieux, ni leur pure lumière, ni leur Æon anonyme, ni aucun des êtres chimériques qu’ils imaginent dans leur délire. Il n’y a qu’un seul Dieu créateur : c’est lui qui est au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de toute domination, de toute vertu ; c’est lui qui est le père, lui qui est le Dieu, lui qui est l’auteur, le créateur, l’artisan, qui a fait toutes choses par lui-même, c’est-à-dire par son verbe et par sa sagesse, le ciel, la terre, les mers, et tout ce qu’ils contiennent ; c’est lui qui est le juste, le bon, lui qui a formé l’homme, qui a planté le jardin du paradis, qui a construit le monde, qui a amené le déluge sur la terre, qui a sauvé Noé ; lui qui est le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, le Dieu des vivants, annoncé par la loi, proclamé par les prophètes, révélé par le Christ ; celui que les apôtres enseignent et auquel l’Église croit. C’est lui qui est le père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est son Verbe, qui est son fils, qui le manifeste, qui le révèle à tous ceux à qui il est révélé ; car ceux-là seuls le connaissent, à qui le Fils l’a révélé. Le Fils, sans cesse coexistant avec le Père, dès le commencement et à jamais, révèle Dieu aux anges, aux archanges, aux puissances, aux vertus, et à tous ceux à qui Dieu veut se révéler.
CHAPITRE XXXI.
En renversant de fond en comble les hérésies de Valentin, nous avons du même coup frappé de mort les erreurs de toutes les autres sectes nombreuses des hérétiques. En effet, nous avons démontré combien était ridicule et chimérique