cinquième livre, ce qui est d’ailleurs le but de tous nos travaux, de combattre et de renverser de fond en comble toute cette doctrine qui a pris si ridiculement le surnom de connaissance suprême. Nous puiserons nos arguments dans les doctrines de notre Seigneur et dans celles des apôtres consignées dans leurs épîtres ; nous ferons tous nos efforts et nous emploierons tout notre courage pour vous fournir de nouvelles armes qui vous serviront à réfuter les hérésies, et en même temps à ramener dans la bonne voie ceux qui s’égarent, à fortifier dans leur croyance les nouveaux Chrétiens, afin qu’ils gardent fidèlement la foi dont le dépôt est confié à l’Église, et qu’ils ne puissent jamais céder au vent des mauvais conseils, ni se détourner du chemin de la vérité. Mais je vous recommande, et ma recommandation s’adresse à tous ceux qui liront cet écrit, de vous pénétrer de nouveau de tout ce qui a été dit précédemment, afin que vous ayez présentes à l’esprit toutes les doctrines que nous travaillons à réfuter. Ce sera le moyen de vous tenir vous-même en garde contre elles, et d’être toujours prêt à les combattre ; appuyé sur la foi céleste, vous rejèterez loin de vous toutes les opinions erronées comme des immondices, vous attachant irrévocablement au maître seul qui ne peut nous tromper, c’est-à-dire au verbe de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, dont la bonté infinie nous a faits ce que nous sommes, afin de nous fournir les moyens de parvenir à lui ressembler.
CHAPITRE PREMIER.
Nous ne pouvions, en effet, arriver à la connaissance des choses de Dieu que par le Verbe, qui nous les a enseignées en