Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/152

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Lamy, qui était partie de l’Algérie, se dirigeait aussi vers Zinder. Il était possible qu’elle fît sa jonction avec nous ; mais, au moment où nous nous préparions à marcher sur Kouno, la chose n’était encore qu’à l’état de probabilité. Notre objectif immédiat était notre réunion avec la mission Voulet, passée sous les ordres du lieutenant-colonel Klobb[1].


le capitaine robillot.

Mais pour cela, il fallait se débarrasser de Rabah. L’ordre de départ est donné le 23 octobre. Les compagnies de Cointet et de Lamothe se mettent en route par la voie de terre, sous le commandement du capitaine Robillot. Un détachement de 20 hommes seulement est laissé à la garde de Fort-Archambault avec le maréchal des logis Baugnies, assisté de l’interprète arabe Redjem-ben-Zaïd.

J’embarque pour ma part à bord du vapeur où se trouvent avec moi M. de Mostuejouls, commandant la flottille, M. Perdrizet, le docteur Ascornet, le

  1. Au mois d’août, au moment où je commençais la concentration du personnel et du matériel sur Fort-Archambault,j’avais reçu une dépêche ministérielle ainsi conçue :
    « Colonel Klobb désigné pour remplacer Voulet dans le commandement de mission, lui ai confirmé précédentes instructions. Son action Est Tchad, notamment Ouadaï, devra être conforme à vos vues et ne l’exécuter que par vos ordres. Si vous l’employez, lui devrez vivres et approvisionnements nécessaires. »
    Sur le moment, la lecture de cette dépêche ne me frappa pas énormément. Je pensai seulement que le Gouvernement, ayant augmenté les effectifs de la mission Voulet, en avait confié le commandement à un lieutenant-colonel.