Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/167

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auquel le Sénégalais Momar Gaye, de la première compagnie, met le feu. Un formidable incendie éclate alors ; les cases brûlent avec rapidité. Les chevaux, les bestiaux qu’on y a renfermés se sauvent et courent au milieu des flammes. À l’abri des maisons, non encore atteintes par le feu, nos tirailleurs s’avancent. Leurs feux de salve, très méthodiquement exécutés répondent au feu des Rabistes, très irrégulier, mais fort intense.


vue du tata de kouno.

Tout d’un coup, on arrive devant un tata, que jusque-là on n’avait pas aperçu. L’ennemi tout entier y est rassemblé et à l’abri des palanques de rosniers[1] qui le constituent, les soldats de Rabah tirent sans interruption ; une seule pièce d’artillerie, qu’on sort de temps en temps, répond par intervalles au feu rapide de nos pièces qui sont à peine à cent mètres de l’ouvrage.

On entend le craquement spécial des obus à mélinite qui éclatent. Il est alors près de midi. Pendant que la colonne de

  1. Tronc du palmier borassus ou flabelliforme.