Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/33

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Mongicourt.

Ah ! elle est forte !

Petypon.

Est-ce qu’il me serait jamais venu en tête, moi tout seul…! Seulement, tu t’es dit : « Voilà un homme sérieux ! un savant ! abusons de son ignorance ! »

Mongicourt.

Ah ! non, mais, tu en as de bonnes ! Je t’ai dit tout simplement : « Petypon ! avant de rentrer, je crève de soif ; nous venons de passer deux heures à faire une opération des plus compliquées…! Quand on vient d’ouvrir un ventre… ça vaut bien un bock ! »

Il remonte en arpentant vers le fond.
Petypon, qui a fait effort pour se lever, tout en se traînant vers le canapé.

Et tu m’as mené où ? Chez Maxim !

Épuisé, il s’assied sur le canapé.
Mongicourt, redescendant (2), toujours en arpentant de long en large.

Un soir de Grand Prix, c’était un coup d’œil curieux ! Je t’ai proposé un « cinq minutes ». Ce n’est pas de ma faute si ce « cinq minutes » s’est prolongé jusqu’à… (Se retournant vers Petypon.) jusqu’à quelle heure, au fait ?

Petypon, levant les yeux au ciel.

Dieu seul le sait !

Mongicourt.

Ah ! tu vas bien, toi !… C’est pas pour dire, mais