Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/48

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Je suis un homme sérieux !… vous ne pouvez pas rester ici !…

La Môme (1), le toisant avec des petits yeux gouailleurs.

J’ t’adore !

Petypon.

Quoi ?

La Môme, le narguant en chantonnant.

Adieu, Grenade la charm-an-te !

Petypon (2), lui tirant les jambes pour les ramener à terre.

Mais il n’y a pas de « Grenade ! » Voulez-vous vous rhabiller !…

Voix de Madame Petypon, à la cantonade.

Eh ! bien, quoi ? n’importe ! chez l’épicier ou chez le fruitier… Vous avez de l’argent ? Attendez !

Petypon, bondissant à la voix de sa femme et parlant sur elle.

Ah ! mon Dieu ! Gabrielle !…

Mongicourt.

Ta femme !

Petypon, entraînant la Môme vers le fond.

Cachez-vous !… ne vous montrez pas !…

Mongicourt, l’entraînant également.

Venez là ! là !

La Môme, ahurie.

Mais quoi ? quoi !

Petypon, la poussant dans la chambre.

Mais cachez-vous donc !

Mongicourt et lui referment vivement les tapisseries. Au moment où paraît Gabrielle, ils n’ont que le temps de se retourner et restent sur place, Mongicourt (1), Petypon (2), en se dandinant bêtement pour avoir l’air d’être à l’aise.