Page:Georgette Leblanc - Un pélerinage au pays de Madame Bovary.djvu/67

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tonne et m’intéresse. Elle ne semble pas très âgée, ses bandeaux gris bien rangés suivent le bord de son bonnet plat. Parfaitement droite et alerte, ses mouvements sont à peine ralentis par les années. Sa vieillesse avenante est comme un voile descendu sur ses traits ; elle laisse deviner la jeunesse défunte, et tandis qu’Augustine s’asseoit devant la table et reprend son ouvrage dans ses mains tremblantes, je vois Félicité fraîche et ronde avec un regard malicieux, un nez fin, une bouche rieuse… Elle divise des épis de blé en menus bouquets.