Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/121

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derrière lui un sillage phosphorescent et je gouvernais sur une étoile. Seul sur la mer, je regardais la voûte céleste et les mondes de lumière en occupant mon esprit à des considérations sur la faiblesse de l’homme et la pauvreté des systèmes philosophiques.

Je pensais à la théorie si incomplète de l’évolution, qui veut que tout évolue presque toujours dans un sens de progrès. Je pensais aux histoires des mondes qui veulent que la terre se soit refroidie progressivement et que l’homme soit parti du stage le plus bas pour arriver à la période actuelle. Ceci n’est, comme tout système, qu’une hypothèse émise par des hommes parce qu’elle semble expliquer mieux qu’une autre les phénomènes que nos faibles moyens nous ont permis de constater pendant notre époque.