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le Firecrest était resté amarré à l’ancre flottante. Juste avant midi je la ramenai à bord, hissai les voiles, et à midi je reprenais ma route vers le nord-ouest.

C’était la dernière fois que j’employais l’ancre flottante, car je l’avais trouvée de peu d’utilité.

Vingt minutes après avoir repris ma route, un coup de vent frappa le cotre et déchira en lambeaux la trinquette que j’avais réparée toute la nuit, pendant dix longues heures. Elle partit en un instant, dans un seul coup de vent. Je fus cependant capable de sourire tout en pensant aux heures que j’avais passées à coudre tous les morceaux ensemble. N’ayant plus de trinquette, je hissai un foc à sa place.

À ce moment, je n’avais pas dormi depuis trente heures. Le Firecrest prenait soin de lui-même et je pus dormir