Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/181

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des descriptions que j’avais lues dans le fameux livre de Kipling, Capitaines courageux.

Ils m’accueillirent en souriant, et j’étais heureux d’être parmi eux et d’entendre l’accent particulier de Boston ; je me sentais beaucoup plus chez moi avec ces pêcheurs qu’avec les Grecs. Ils étaient de vrais marins.

Je descendis dans le poste d’équipage et, pour la première fois depuis quatre-vingt-dix jours, pus goûter du pain frais et de la viande fraîche ; ils ont de bons cuisiniers sur ces bateaux de pêche américains. Ils voulaient m’offrir toutes les provisions du bord, mais je refusai presque tout et n’acceptai que du pain et quelques fruits.

Après avoir déjeuné, je remontai sur le pont et parlai quelque temps avec le capitaine Albert Hines, qui