Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/187

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tenant, de quitter la barre comme au large ; j’étais trop près de terre et je devais suivre le chenal entre les bouées pour ne pas échouer le Firecrest.

Tout près du but, j’avais maintenant peur de ne pas réussir.

Pendant deux jours, je fis voile le long de l’île Longue, admirant les magnifiques maisons de campagne et leurs pelouses vertes.

Le détroit se rétrécissait : j’étais maintenant à l’embouchure d’East River. À 2 heures, le matin du 15 septembre, je jetai l’ancre devant le fort Totten ; je n’avais pas quitté la barre ni dormi depuis soixante-douze heures. La croisière du Firecrest était terminée : cent un jours auparavant j’avais quitté le port de Gibraltar.

J’avais accompli ce que je voulais accomplir.