ter de l’absolutisme de nos nécessités logiques ? Les formes intellectuelles de l’observateur auraient-elles donc le pouvoir de ployer à leur convenance les sujets soumis à son examen ?
Nous sommes loin de cette heureuse position. L’histoire des sciences signale mille écarts ; et l’esprit humain a employé plus d’efforts à détruire ses propres ouvrages qu’à en reconstruire de nouveaux. Les sytèmes satisfaisaient, à l’aide des suppositions les plus hasardées, aux faits qu’ils devaient expliquer. Bientôt ces systèmes devenaient insuffisants ; mais leur influence sur l’esprit des philosophes était alors un obstacle difficile a vaincre, pour arriver à la connaissance de la vérité.
Si nous possédons en nous-mêmes le type du vrai, pourquoi avons-nous commis tant de méprises ?
Si notre logique n’est autre chose que le recueil des principes de la raison absolue, comment, malgré les secours d’un guide sûr, avons-nous pu errer si longtemps dans la région nébuleuse des suppositions gratuites ?
L’examen de la première de ces questions met hors de doute que le type du vrai n’a