Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/134

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rable. À la question du comment se joignit celle du combien. Les phénomènes, mieux appréciés, furent calculables ; les plus simples d’entre eux présentèrent aux successeurs de Newton des objets d’études. De nos jours l’esprit mathématique a fait de tels progrès que la physique dite particulière, c’est-à-dire la science des phénomènes naturels qui n’appartiennent pas à l’histoire naturelle, a, pour ainsi dire, disparu et s’est transformée en une des branches les plus importantes des sciences exactes.

En se prêtant aux usages nouveaux, la langue des calculs s’est enrichie de plusieurs méthodes nouvelles ; et ces méthodes ont fourni ensuite le moyen de traiter des questions qui semblaient, il y a peu de temps, devoir rester étrangères aux sciences exactes.

De si grands progrès, des applications si nombreuses ont tourné tous les esprits vers les sciences mathématiques. Il y a moins d’un siècle, leur objet était circonscrit dans un petit nombre de vérités abstraites ; les personnes les plus instruites regardaient l’algèbre comme un langage barbare et indéchiffrable. Aujourd’hui, les éléments de cette science entrent dans l’éducation ;