Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/224

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conjectures s’évanouissent ; les idées du génie sont quelquefois remplacées par des idées plus saines ; mais, sans distinction de temps, les faits s’unissent aux faits ; on ne peut ni les détruire ni se passer d’eux, ils durent parce que ce sont des vérités.

Ce n’est ni le plus ni le moins, ce n’est pas la privation même, c’est la comparaison qui nous afflige ; on n’est pauvre qu’à côté des riches.

Dominique Cassini[1] traça les progrès de l’astronomie dans un écrit où il traite de son origine et de son antiquité ; ce morceau est précieux. On aime à voir un homme de génie planer ainsi sur une longue carrière et montrer les pas de l’esprit humain. Cassini s’arrêta bientôt ; cette histoire de la science n’aurait été que la sienne,

  1. J. Dominique Cassini, astronome, né à Périnaldo (près Nice) en1625, mort à Paris en 1712.