Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/232

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L’algèbre n’est qu’une géométrie écrite, la géométrie n’est qu’une algèbre figurée.

Ce qui existe est l’ouvrage de la nature, de la nature qui a caché partout la simplicité des principes sous la variété des phénomènes qui, opposant les principes secondaires, faisant réagir les êtres les uns sur les autres, a paru troubler partout l’uniformité et la régularité qui la constituent, mais n’a mis nulle part ni deux formes semblables, ni une forme régulière. L’homme se perd dans cette variété infinie. Ce qui est trop composé n’est plus régulier pour lui. Il lui faut des choses simples et qui soient ordonnées suivant sa manière de concevoir. Nous avons pris le parti pour étudier la nature de mesurer ses ouvrages en leur appliquant les figures de notre géométrie, les modèles idéaux que notre esprit a créés, les formes régulières dont il connaît la loi. Maître de multiplier presque à volonté ces formes,