Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/330

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on a nommé MM. Laplace, Prony[1] et Poisson commissaires. J’insisterai autant qu’il sera nécessaire pour qu’ils fassent le rapport que vous désirez. Si M. Poisson a le dessein de montrer quelque opposition au résultat de vos recherches, il ne pourra s’empêcher de céder à l’autorité de l’expérience que personne ne sait mieux consulter que vous. Autant que j’ai pu prendre connaissance de la discussion dont vous vous êtes occupée, il m’a paru que vous mettez dans tout son jour l’insuffisance de l’hypothèse théorique dont il a voulu déduire l’équation du quatrième ordre, que vous avez trouvée. Je n’aurais pu concourir moi-même à l’examen et au rapport de ce Mémoire sans me détourner des occupations instantes dont je me trouve chargé. Toutes les personnes présentes à la séance ont entendu avec le plus grand intérêt l’annonce de votre Mémoire. La difficulté du sujet, la célébrité des auteurs qui l’ont traité et votre nom ne pouvaient manquer d’exciter l’attention. Nous nous en sommes entretenus avec plusieurs per-

  1. Gaspard-Clair-F.-Marie Riche, baron de Prony, mathématicienet ingénieur, né en 1755 à Chamelet (Rhône), mort à Paris en 1839.