Page:Germain de Montauzan - Les Aqueducs antiques, 1908.djvu/398

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EX • LIBERAL • IMP • ANTONINI •[1]
EX • INDVLG • D • HADRIANI • AVG •[2]

Quand la conduite était nomine Caesaris, c’est-à-dire quand elle amenait l’eau au domaine de l’empereur[3], le tuyau portait le nom du prince avec les titres habituels qui figurent dans les autres inscriptions, par exemple :

IMP • CAES • L • SEPTIMI • SEVERI • PERT • AVG •

Voici un exemple d’inscription complète, gravée sur un tuyau de conduite nomine Caesaris, dont le diamètre est de 0m,40[4]. Il a été trouvé à Rome, à droite en sortant de la porte Viminale, au mois d’avril 1878. Obstrué par des concrétions calcaires, il devait provenir d’un château d’eau de l’Anio novus, ou directement du canal.

XXƆ IMP • DOMITIANI CAESARIS Aquila AVG GER . . . . . . . . .
SVB • CVRA BVCOLAE PROC FORTVNATVS LIB • FECIT

On n’a pas encore pu préciser la signification des chiffres qui figurent à gauche, et l’on peut faire sur eux diverses hypothèses : numéro d’ordre de la rue, de la conduite, ou chiffre marquant la longueur de celle-ci, la distance du point marqué au château d’eau, etc. Seule la découverte de plusieurs tubes consécutifs pourrait donner la clef du système.

Ces canalisations présentaient certains accidents assez curieux,

  1. Lanciani, ouvr. cité, Silloge epigrafica, no 421.
  2. Ibid. M. Lanciani, qui cite cette inscription d’après Marini, la croit apocryphe, à cause de la réunion des deux termes Divi et Augusti, p. 205.
  3. C’était donc le cas des tuyaux trouvés par le P. de Golonia à Lyon, et dont il a été déjà question plusieurs fois : ils portaient l’inscription TIB.GL.CAES. C’est dire qu’il y avait à Lyon, comme à Rome, une canalisation spéciale nomine Caesaris.
  4. Lanciani, ouvr. cité, Silloge epigrafica, no 105.
    On en a trouvé de bien plus énormes encore, excédant de beaucoup les dimensions modulaires indiquées par Frontin. C’étaient sans doute les tuyaux qui portaient d’un château public à un autre le contingent qui n’avait pas été distribué dans le premier. (V. ci-dessus, p 317). On peut citer l’un d’entre eux, trouvé en 1650, via Cassia, dont le diamètre était de 3 palmes (0m,669), l’épaisseur n’étant que d’une once (0m,018), ce qui ne prouve qu’une chose, c’est qu’il n’avait à supporter qu’une faible pression.