Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/120

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lui répondis qu’en la renversant. Attends donc, reprit-elle, attends, mon ami, je veux te donner un plaisir nouveau, je veux te foutre à mon tour : couche-toi comme je l’étais tout à l’heure. Je me couchai aussitôt sur le dos ; elle monta sur moi, me prit elle-même le vit, me le plaça, et et se mit à pousser. Je ne remuais pas ; elle faisait tout, et je recevais le plaisir. Je la contemplais, elle interrompit son ouvrage pour m’accabler de baisers ; ses tétons cédaient au mouvement de son corps et venaient se reposer sur ma bouche. Une sensation voluptueuse m’avertit de l’approche du plaisir. Je joignis mes élancements à ceux de ma fouteuse, et nous nageâmes bientôt dans le foutre. Brisé par les assauts que j’avais reçus et livrés depuis près de deux heures, le sommeil me gagna. Mme Dinville me plaça elle-même la tête sur son sein, et voulut que je goûtasse les douceurs du sommeil dans un endroit où je venais de goûter celles de l’amour. — Dors, me dit-elle, mon cher amour ; dors tranquillement ; je me contenterai de te voir. Je dormis d’un profond sommeil, et le soleil s’approchait de l’horizon quand je me réveillai. Je n’ouvris les yeux que pour envisager Mme Dinville, qui me regardait d’un air riant. Elle s’était occupée à faire des ; nœuds pendant mon sommeil. Elle interrompit son ouvrage pour me glisser la langue dans la bouche, elle le laissa bientôt, dans l’espérance que j’allais l’occuper à faire des nœuds d’une autre espèce.