Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/126

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Loin d’ici, fouteurs à la glace.
Dont le vit, effrayé d’aller jusqu’à deux coups,
Mollit au premier choc et déserte la place ;
Loin d’ici : mes transports ne sont plus faits pour vous.


Nous déchargeâmes en même temps ; je pressai dans ce moment, je couvris avec mes lèvres tout le con de ma fouteuse ; je reçus dans ma bouche tout le foutre qui en sortait : je l’avalai ; elle en fit autant de celui qui sortait de mon vit. Le charme se dissipa ; je ne gardai du plaisir que je venais d’avoir qu’une légère idée qui s’évanouit comme l’ombre. Tels sont les plaisirs.

Retombé dans le même état de dégoût et d’affaiblissement dont le secret de Mme Dinville m’avait retiré, je la pressai d’y recourir encore. — Non, mon cher Saturnin ; je t’aime trop pour vouloir te donner la mort. Sois content de ce que nous avons fait. Je n’étais pas pressé de mourir, et un plaisir qu’il me fallait acheter aux dépens de ma vie n’était plus de mon gout. Nous nous rhabillâmes.

J’étais trop content de ma journée pour négliger de prendre des assurances d’en passer encore de semblables. Mme Dinville, qui n’était pas plus mal satisfaite que moi, me prévint : Quand reviendras-tu ? me demanda-t-elle en m’embrassant. — Le plus tôt que je pourrai, lui répondis-je, mais jamais assez tôt pour mon impatience ; demain, par exemple ? — Non, me dit-elle en souriant, je te donne deux jours : reviens le