Page:Gevrey - Essai sur les Comores, 1870.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mayotte, comme dans les autres Comores, l’année se partage en deux saisons, la saison, sèche et l’hivernage ; je ne reviendrai donc pas ici sur les renseignements généraux que j’ai donnés à ce sujet.

 Sous le rapport de la température et des pluies Mayotte peut être divisée, de l’Ouest à l’Est, en trois zones : 1° le versant occidental de la Grande-Terre ; 2° le versant oriental ;  3°en avançant toujours vers l’Est, les îlots Dzaoudzi et Pamanzi. La température est à peu près égale pour toutes les parties de la Grande-Terre, pourtant la première zone est plus fraîche que la seconde. La moyenne annuelle pour toute la Grande-Terre est 26° avec minimum de 17°pendant la saison sèche et maximum de 34° pendant l’hivernage ; les écarts nyctéméraux sont de 6° à 10°. Il n’en est pas de même sur l’îlot Dzaoudzi ; jamais le thermomètre n’y descend au-dessous de 23°, encore est-ce rare ; il y monte quelquefois jusqu’à 34° ; les écarts nyctéméraux n’y sont que de 1°,5 à 2°, très-rarement de 3° à 4° ;  aussi le sommeil y est-il peu réparateur.
Il ne m’a pas été possible de faire des observations suivies à la Grande-Terre, mais M. le docteur Monestier qui y a fait, pendant de longues années, de nombreuses observations, a trouvé que la moyenne annuelle était 26° ; le docteur Grenet la fixe à 25°,5 ; en prenant une moyenne, on aurait 25°,8 ; environ, pour la température de l’île Mayotte, tandis que celle du plateau est 27°,4. On voit que, sous le rapport de la température, le séjour de Mayotte est beaucoup moins débilitant que celui de Dzaoudzi. 
C’est surtout pour la quantité de pluie tombée que la différence des trois zones est sensible. Au versant occidental