Page:Ghil - Œuvre, 1, 3, La Preuve égoïste, 1890.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
21

Brûlait le vêpre illuminé, par les verdures
nostalgiques et veules de la Ville ample : et
nostalgiques et veules de laaveuglante est-elle ! et
c’est doux parmi le monde hostile qu’elle lève :
à l’épaule d’Amie, ô rendre lourd
à l’épaule d’Amie, ô rendre lourd(couleurs
qui vont lent s’éteignant) le dormir des douleurs
de la Tête qui meut en éparres ouverte…

Mais, Celles !
Mais, Celles ! c’est, à qui pleurerait plus longtemps
en perdant notion de devoir et printemps
qui ne sont qu’ouverture en pétales de l’heure
des demains mûre par les Travaux,
des demains mûre par les Travaux, c’est le leurre !
et, quand éveillent-elles les airs végétants :

cœur ! à l’heure de l’heur éveille-Toi :
cœur ! à l’heure de l’heur éveille-Toi : cœur !…
cœur ! à l’heure de l’heur éveille-Toi : cœur !…c’est l’aurore


elles ont doux menti, Celles ! et leur voix d’heurs :

cœur ! à l’heure de l’heur éveille-Toi :
cœur ! à l’heure de l’heur éveille-Toi : cœur !…
cœur ! à l’heure de l’heur éveille-Toi : cœur !…c’est l’aurore


pour la désuétude des Travaux — non du
courage à aller deux dans l’horizon ardu !
c’est, ah ! menteuse et à plaindre de vie amère
c’est, quand la mort râle aux haleines en sanglots
Brise d’amour venant d’antérieurs îlots
Fatale et pervertie aux routes de la Terre…