Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 10.djvu/180

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imparfaites d’une période plus moderne[1]. Les Asiatiques sont étrangers à l’art et au génie de l’Histoire[2] ; ils ignorent les lois de la critique : ceux

    ad Hagji chalifæ librum memorialem ad calcem Abulfedæ Tabulæ Syriæ, Leipzig, 1766) fait un tableau animé de la littérature orientale ; mais son projet et la version française qu’annonçait Petis de La Croix (Hist. de Timur-Bec, tom. I, Préface, p. 45) n’ont pas eu lieu.

  1. J’indiquerai selon les occasions les historiens et les géographes particuliers ; mais les ouvrages suivans m’ont guidé dans la narration générale : 1oAnnales Eutychii, patriarchæ Alexandrini, ab Edwardo Pocockio, Oxford, 1656, 2 vol. in-4o. C’est une édition pompeuse d’un auteur assez mauvais. Pococke le traduisit pour satisfaire les préjugés presbytériens de Selden, son ami. 2oHistoria Saracenica Georgii Elmacin, operâ et studio Thomæ Erpenii, in-4o, Lugd. Batavorum, 1625. On dit qu’Erpenius traduisit à la hâte un manuscrit corrompu, et sa version est remplie de contre-sens et de fautes de style. 3oHistoria compendiosa dynastiarum a Gregorio Abulpharagio, interprete Edwardo Pocockio, in-4o, Oxford, 1663. Elle est plus utile pour l’histoire littéraire que pour l’histoire civile de l’Orient. 4oAbulfedæ Annales Moslemici ad ann. hegyræ 406, a Jo. Jac. Reiske, in-4o, Leipzig, 1754. C’est la meilleure de nos chroniques pour l’original et la version ; mais elle est fort au-dessous du nom d’Abulféda. Nous savons qu’il écrivit à Hamah dans le quatorzième siècle. Les trois premiers auteurs étaient chrétiens, et ils vécurent aux dixième, douzième et treizième siècles. Les deux premiers naquirent en Égypte ; l’un était patriarche des melchites et l’autre écrivain jacobite.
  2. M. de Guignes (Hist. des Huns, t. I, Préf., p. 19, 20) a caractérisé avec exactitude et connaissance de cause les