troduit dans la Caaba la religion des chrétiens. Il était encore enfant lorsqu’il perdit son père, sa mère et son aïeul. Ses oncles avaient du crédit, ils étaient en grand nombre ; et dans le partage de la succession, il n’eut pour son lot que cinq chameaux et une esclave éthiopienne. Abu-Taleb, le plus respectable de ses oncles, le guida au dedans et au dehors, durant la paix et durant la guerre[1]. À l’âge de vingt-cinq ans, Mahomet entra au service de Cadijah, riche et noble veuve de la Mecque, qui, pour le récompenser de sa fidélité, lui donna bientôt sa main
- ↑ Selon d’autres, Abu-Taleb s’empara de l’héritage paternel de Mahomet, et chercha même à faire périr l’orphelin, qui fut obligé d’avoir recours à la protection de ses autres parens, de s’échapper et de suivre les caravanes. (Mohammeds religion aus dem Koran dargelegt, etc. von Cludius, p. 21.) (Note de l’Éditeur.)
de la naissance de Mahomet. Les bénédictins ont trouvé le vieux calendrier arabe trop obscur et trop incertain pour y ajouter foi (Art de vérifier les dates, p. 15) ; d’après le jour du mois ou celui de la semaine, ils établissent un nouveau calcul, et reculent la naissance de Mahomet jusqu’au 10 novembre 570. Cette date s’accorderait avec l’année 882 des Grecs, que donnent Elmacin (Hist. Saracen., p. 5) et Abulpharage (Dynast., p. 101, et l’Errata de la version de Pococke). Nous travaillons aujourd’hui avec beaucoup de soin à connaître l’époque précise de la naissance de Mahomet, que peut-être cet ignorant prophète ne savait pas lui-même (*).