Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 13.djvu/186

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le trône de saint Pierre ; il assiégea Rome, et douze galères pisanes entrèrent dans le Tibre ; mais d’artificieuses négociations et une maladie contagieuse qui frappa les assiégeans, sauvèrent le sénat et le peuple ; et depuis cette époque, ni Frédéric ni ses successeurs ne renouvelèrent une pareille entreprise. Les papes, les croisades et l’indépendance de la Lombardie et de l’Allemagne, suffirent pour les occuper. Ils recherchèrent l’alliance des Romains ; et Frédéric II fit présent au Capitole du grand drapeau qu’on nommait le Carroccio de Milan[1]. Après l’extinction de la maison de Souabe, ils furent relégués au-delà des Alpes, et leurs derniers couronnemens laissèrent apercevoir la faiblesse et la misère des Césars teutoniques[2].

  1. Muratori (Dissert. 26, t. II, p. 492) a tiré des Chroniques de Ricobaldo et de François Pépin ce fait curieux et les vers détestables qui accompagnèrent le présent :

    Ave decus orbis, ave ! Victus tibi destinor, ave !
    Currus ab Augusto Frederico Cæsare justo.
    Væ Mediolanum ! Jam sentis spernere vanum
    Imperii vires, proprias tibi tollore vires.
    Ergo triumphorum urbs potes memor esse priorum
    Quos tibi mittebant reges qui bella gerebant.

    Voici maintenant un passage des Dissertations italiennes (t. I, p. 444) : Ne si dee tacere che nell’ anno 1727, una copia desso Caroccio in marmo dianzi ignoto si scopri nel Campidoglio, presso alle carceri di quel luogo, dove Sisto V l’avea fatto rinchiudere. Stava esso posto soprà quatro colonne di marmo fino colla sequente inscrizione, etc., dont l’objet était le même que celui de l’ancienne inscription.

  2. Muratori raconte avec une érudition impartiale