rieuse de son règne fut le moment où Louis, roi de Hongrie, invoqua sa justice contre sa belle-sœur, Jeanne, reine de Naples, qui avait étranglé son mari[1]. Le procès de Jeanne fut plaidé à Rome d’une manière solennelle ; mais après avoir entendu de part et d’autre les avocats[2], il eut la sagesse de renvoyer à une autre époque la décision de cette grande affaire, que l’épée du Hongrois ne tarda pas à terminer. Au-delà des Alpes, et surtout à Avignon, la révolution excitait la curiosité, la surprise et les applaudissemens. [Et célébré par Pétrarque.]Pétrarque avait vécu dans l’intimité de Rienzi ; peut-être l’avait-il secrètement excité par ses conseils ; les écrits qu’il publia à cette époque respirent toute l’ardeur du patriotisme et de
- ↑ Voyez les détails, les causes et les effets de la mort d’André dans Giannone (t. III, l. XXIII, p. 220-229) et dans les Mémoires sur la vie de Pétrarque (t. II, p. 143-148, 245-250, 375-379, notes, p. 21-37). L’abbé de Sade voudrait diminuer le crime de Jeanne.
- ↑ L’avocat qui plaida contre Jeanne ne pouvait rien ajouter à la force des raisonnemens et à la brièveté de la lettre de Louis de Bavière : Johanna ! inordinata vita præcedens, retentio potestatis in regno, neglecta vindicta, vir alter susceptus, et excusatio subsequens, necis viri tui te probant fuisse participem et consortem. Jeanne de Naples a des traits singuliers de ressemblance avec Marie d’Écosse.
l’aisance et de la majesté du protecteur sur son trône (Voy. Harris, Life of Cromwell, p. 27-34, d’après Clarendon, Warwick, Witelocke, Waller, etc.) Un homme qui sent son mérite et son pouvoir prend aisément les manières de sa dignité.