Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 3.djvu/315

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sa surface peut être calculée comme égale à deux mille acres anglais. On ne peut excuser la crédulité et les exagérations des voyageurs modernes, qui comprennent quelquefois dans les limites de Constantinople les villages adjacens de la rive européenne, et même ceux de la côte asiatique[1]. Mais les faubourgs de Péra et de Galata, quoique situés au-delà du port, peuvent être regardés comme faisant partie

    de la cour et de l’état, des légions, etc. Elle ressemble à nos almanachs de cour, avec cette seule différence que nos almanachs nomment les personnes en place, et que la Notitia ne nomme que les places. Elle est du temps de l’empereur Théodose II, c’est-à-dire, du cinquième siècle, lorsque l’empire était déjà divisé en oriental et occidental ; il est probable qu’elle ne fut pas faite alors pour la première fois, et qu’il existait auparavant des tableaux de ce genre. (Note de l’Éditeur.)

    mille soixante quinze pieds. Il est raisonnable de supposer qu’il s’agit ici de pieds grecs, dont M. d’Anville a fixé la proportion avec beaucoup de sagacité. Il assimile les cent quatre-vingts pieds aux soixante-dix-huit coudées hashémites que différens écrivains donnent à la hauteur de Sainte-Sophie. Chacune de ces coudées équivaut à vingt-sept pouces de France.

  1. L’exact Thevenot (l. I, c. 15) fit en une heure trois quarts le tour de deux des côtés du triangle, depuis le kiosque du sérail jusqu’aux Sept-Tours. D’Anville examine avec soin et adopte avec confiance ce témoignage décisif, qui donne une circonférence de dix ou douze milles. Le calcul extravagant de Tournefort (lettre XI), qui porte cette circonférence à trente-quatre ou trente milles, sans y comprendre Scutari, fait un étrange contraste avec sa justesse et sa raison ordinaires.