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de toutes les taxes ou contributions personnelles qui écrasaient leurs concitoyens d’un poids intolérable. Les devoirs de leur sainte profession étaient censés remplir suffisamment toutes leurs obligations envers la république[1]. Chaque évêque acquérait un droit indestructible et absolu à l’éternelle obéissance des prêtres qu’il avait ordonnés. Le clergé de chaque église épiscopale et des paroisses dépendantes formait une société régulière et permanente, et celui des cathédrales de Constantinople[2] et de

    vacante par la mort de celui qui l’occupait. (Godefroy, ad Cod. Theod., l. XII, t. I, De decur.) Valentinien I, par un rescrit encore plus général, déclara qu’aucun citoyen riche ne pourrait avoir une place dans l’Église. (De Episc., l. XVII.) Il ordonna aussi que les ecclésiastiques qui voudraient être exempts des charges auxquelles ils étaient tenus comme propriétaires, seraient obligés d’abandonner leurs biens à leurs parens. (Cod. Théodos., l. XII, t. I, leg. 49.) (Note de l’Éditeur.)

  1. La charte des immunités que le clergé obtint des empereurs chrétiens, se trouve au seizième livre du code de Théodose. Elle est expliquée avec assez de bonne foi par Godefroy, dont l’opinion était balancée par les préjugés opposés de docteur et de protestant.
  2. Justinien, Novell., CIII. Soixante prêtres, cent diacres, quarante diaconesses, quatre-vingt-dix sous-diacres, cent dix lecteurs, vingt-cinq chantres, et cent gardes des portes ; en tout cinq cent vingt-cinq. Ce nombre modeste fut fixé par l’empereur pour décharger l’Église des dettes usuraires qu’un établissement beaucoup plus nombreux lui avait fait contracter.