Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 8.djvu/189

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de parti, attaché seulement à la vérité et à la bonne foi de l’histoire, dirigé par les guides les plus modérés et les plus habiles[1], je ne me hasarde cependant qu’avec une juste méfiance à traiter un sujet qui a consumé les jours de tant d’habiles jurisconsultes, et fourni de quoi garnir les murs d’un si grand nombre de vastes bibliothéques. Je suivrai dans un seul chapitre, et, s’il est possible, dans un chapitre qui ne sera pas d’une très-longue étendue, la jurisprudence romaine depuis Romulus jusqu’à Justinien[2] ; j’apprécierai les travaux de cet empereur, et je m’arrêterai à examiner les principes d’une science

    secte s’est répandue en Allemagne. (Heineccius, Opp., t. III, sylloge 3, p. 171-183.)

  1. À la tête de ces guides je place, avec les égards qui lui sont dus, le savant et habile Heineccius, professeur allemand, qui mourut à Halle en 1741. (Voyez son éloge dans la Nouvelle Bibliothéque germanique, tom. II, p. 51-64.) Ses nombreux ouvrages ont été recueillis en huit volumes in-4o. Genève, 1743-1748. Les Traités séparés dont j’ai surtout fait usage, sont : 1oHistoria juris romani et germanici, Lugd. Batav. 1740, in-8o ; 2oSyntagma antiquitatum romanam jurisprudentiam illustrantium, 2 vol. in-8o. Traject. ad Rhenum ; 3oElementa juris civilis secundùm ordinem institutionum, Lugd. Batav. 1751, in-8o ; 4oElementa J. C. secundùm ordinem Pandectarum, Traject. 1772, 2 vol. in-8o.
  2. Le précis de cette histoire se trouve dans un Fragment De origine juris (Pandect., l. I, tit. 2) de Pomponius, jurisconsulte de Rome, qui vivait sous les Antonins. (Heineccius, t. III, syll. 3, p. 66-126.) Il a été abrégé et vraisemblablement altéré par Tribonien, et rétabli par Bynkershoek. (Opp., t. I, p. 279-304.)