Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 8.djvu/238

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On le transcrivit à Constantinople au commencement du septième siècle[1] ; les mouvemens de la guerre et du commerce le portèrent successivement à Amalfi[2], à Pise[3], à Floren-

    scrits répètent en plusieurs endroits les erreurs des copistes et les transpositions de quelques feuilles qui se trouvent dans les Pandectes florentines. Ce fait est décisif s’il est vrai. Cependant les Pandectes sont citées par Yves de Chartres, qui mourut en 1117 ; par Théobald, archevêque de Cantorbéry, et par Vacarius, le premier qui, en Angleterre, ait professé le droit civil. (Selden, ad Fletam, c. 7, t. II, page 1080-1085.) A-t-on comparé les manuscrits des Pandectes qui se trouvent en Angleterre avec ceux des autres pays ?

  1. Voyez la description de cet original dans Brenckman (Hist. Pand. florent., l. I, c. 2, 3, p. 4-17, et l. II). L’enthousiaste Politien la révérait comme l’original même du Code de Justinien (p. 407, 408) mais ce paradoxe est réfuté par les abréviations du manuscrit de Florence (l. II, c. 3, p. 117-130). Il est composé de deux volumes in-4o, à grandes marges ; le parchemin est mince, et les caractères latins annoncent la main d’un copiste grec.
  2. Brenckman a inséré à la fin de son histoire deux dissertations sur la république d’Amalfi et la guerre de Pise, en l’année 1135, etc.
  3. La découverte des Pandectes à Amalfi (A. D. 1137) a été indiquée pour la première fois (en 1501) par Ludovicus Bologninus (Brenckman, l. I, c. 11, p. 73, 74 ; l. IV, c. 2, p. 417-425) sur la foi d’une Chronique de la ville de Pise (p. 409, 410), sans nom et sans date. Tous les faits de cette Chronique, quoique inconnus au douzième siècle, embellis par les siècles d’ignorance et suspectés par les cri-