Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 9.djvu/51

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prêtre intrigant, insolent et envieux, dont les opinions troublaient la paix de l’Église et de l’état, et dont la conduite artificieuse à l’égard de la sœur et de la femme de l’empereur, auxquelles il s’était adressé séparément, manifestait l’espoir téméraire de faire naître ou de rencontrer dans la famille impériale des germes de désunion et de discorde. Cyrille, obéissant à cet ordre impérieux, s’était rendu à Éphèse : les magistrats, favorables à Nestorius et aux évêques d’Orient, résistèrent à ses anathèmes, le menacèrent et l’emprisonnèrent ; ils rassemblèrent ensuite les troupes de la Lydie et de l’Ionie, pour contenir la suite fanatique et désordonnée de ce patriarche. Cyrille, sans attendre la réponse de l’empereur à ses plaintes, se sauva des mains de ses gardes ; il s’embarqua précipitamment, abandonna le synode qui n’était pas encore fermé, et se retira à Alexandrie, asile tutélaire de son indépendance et de sa sûreté. Ses adroits émissaires, répandus à la cour et dans la capitale, vinrent à bout d’apaiser le ressentiment de l’empereur même, et de rétablir Cyrille dans ses bonnes grâces. Le débile fils d’Arcadius était gouverné alternativement par sa femme et par sa sœur, par les eunuques et par les femmes du palais ; la

    ορμης πρεπο‌υσης μαλλον η ακριβειας… και ποικιλιας μαλλον το‌υτων ημιν αρκο‌υσης ηπερ απλοτητος… παντος μαλλον η ιερεως…. τα τε των εκκλησιων, τα τε των βασιλεων μελλειν χωριζειν βο‌υλεσθαι, ως ο‌υκ ο‌υτης αφορμης ετερας ευδοκιμησεως. Je serais curieux de savoir combien Nestorius paya des expressions si mortifiantes pour son rival.