Page:Gilbert - Le Dix-huitième Siècle, 1775.djvu/23

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La Harpe mille fois jura ſur Pharamon
De bien nous ennuyer, pour ſe faire un beau nom ;
Thomas eſt en travail d’un gros Poëme épique ;
Marmontel enjolive un Roman poétique
Et même Duroſoy, fameux par des Chanſons,
Met l’Hiſtoire de France en Opéras-Bouffons :
Tout compoſe ; & déjà de tant d’Auteurs manœuvres
Aucun n’eſt riche aſſez, pour acheter ſes œuvres.
Pour moi qui démaſquant nos Sages dangereux,
Peignis de leurs erreurs les effets déſaſtreux ;
L’Athéiſme en crédit ; la Licence honorée
Et le Lévite enfin briſant l’Arche Sacrée ;
Qui retraçai des Arts les malheurs éclatans,
Les ligues, le pouvoir des Novateurs du temps
Et leur fureur d’écrire & leur honteuſe gloire
Et de mon ſiècle entier la déplorable hiſtoire,
J’ai vû les maux, promis à ma ſincérité
Et devant craindre tout, j’ai dit la vérité.


FIN.