Page:Gille - La Cithare.djvu/54

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Voici que de la terre heureuse aux belles vignes,
En accords prolongés monte la voix des cygnes.
La nature se tait : la brise du matin
Ne fait plus, sur les monts, bruire le sapin ;
L’aube resplendissante est faite de silence ;
Tout est calme et splendide, et la rumeur immense
De l’océan s’apaise en murmures charmants.
Les Charites, au loin, répondent par leurs chants,
Tandis qu’extasiés les mortels éphémères
Pensent ouïr alors la musique des sphères.