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SEPTIÈME LEÇON

CONFRÉRIES, DÉVOTIONS NOUVELLES, LES CINQ PLAIES
LES SAINTS PROTECTEURS, LE ROSAIRE


La piété au xve siècle : I. Nature et rôle des confréries ; leurs relations avec les ordres mendiants. Miséricordes, Charités, Scuole ; objet et fonctions. Les confréries de Rouen à la fin du moyen âge. Caractères de l’art des confréries. — II. Dévotions à Jésus-Christ. Sépulcres ; les origines du chemin de la Croix. Les Sept Chutes. Les Cinq Plaies. Le Saint Sang. La fontaine de vie et le pressoir mystique. — III. Les saints. Saints protecteurs. Saints de la guerre et de la peste. Saint Christophe, sainte Barbe, saint Roch. — IV. La Sainte Vierge. La Madone de miséricorde. Notre-Dame des sept douleurs. Notre-Dame de Lorette. Notre-Dame du rosaire. Alain de la Roche. La Vierge et les Mendiants. L’Immaculée conception.


Je vous décrivais l’autre jour quelques-uns des traits généraux de l’art au xve siècle ; je vous en montrais le caractère impulsif, passionné et souffrant. Ce christianisme populaire s’est manifesté par une foule de dévotions spéciales ; chacune d’elles a donné naissance à un nombre infini d’œuvres d’art.

C’est dans ces produits spontanés de la piété des masses, que s’exprime le plus complètement le principe religieux qui est celui des Mendiants. Nous y verrons à l’œuvre le même esprit d’intimité, le même goût du détail et de la réalité, le génie de tendresse qui est la forme de leur mysticisme. C’est ce que l’examen va nous montrer des principales dévotions relatives au Christ, à la Vierge et aux saints. Mais ces dévotions se développent dans un milieu particulier, celui des confréries. C’est donc des confréries que je vous dois d’abord quelques mots.