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Page:Gingras - Les Guérêts en fleurs, poèmes du terroir, 1925.djvu/120

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LES GUÉRÊTS EN FLEURS

II

Les poèmes sont des oiseaux
Un peu pareils à ceux des grèves :
Comme eux, folâtrant sur les eaux,
Ils passent en leurs courses brèves :
Tels s’envolent nos plus beaux rêves
Soumis à l’oubli des cerveaux.

Indulgente, lisez, mignonne,
Lentement ces vers palpitants ;
Ce sont des rêves où chantonne
Le souvenir de vos vingt ans
Blotti, frêle oiseau de printemps,
Dans le nid chaud de mon automne.